Autisme et Neurodiversité
“Sans déviation par rapport à la norme,
il n’y a pas de progrès possible”.
Frank Zappa

Le mot neurodiversité proposé dans les années 90 par Judy Singer, sociologue autiste, désigne la diversité neurologique, la variété des “câblages” du cerveau que l’on peut observer au sein de l’espèce humaine. Il a été rapidement adopté et a contribué à la naissance du mouvement de la neurodiversité qui promeut la richesse de ces différences, la reconnaissance et l’inclusion des personnes qui sortent de la norme cognitive.
Par “neuroatypique”, en opposition avec « neurotypique », on désigne la minorité vs. la majorité dans la distribution des formes cognitives du cerveau. Les neuroatypies, qui concerneraient 10 à 20% de la population, comprennent l’autisme, la dyslexie et les autres DYS, le TDAH (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité), le HPI (Haut Potentiel Intellectuel).
Même si ces différences sont en premier lieu identifiées via les « troubles » qu’elles peuvent engendrer du point de vue de la norme, elles recèlent d’atouts encore sous estimés. Un fonctionnement différent, c’est une façon d’apprendre, une perception, une sensibilité, une analyse de l’information, une communication, qui sortent de l’ordinaire. Elles peuvent surprendre dans un premier temps, mais elles apportent indiscutablement une grande richesse et une complémentarité à la société dans son ensemble, et aux entreprises en particulier. Attention au détail, rigueur, analyse logique, mémoire, vision 3D, capacité de systémisation, créativité, exigence sont des qualités sur-développées chez les personnes neuroatypiques qui sont de plus en plus recherchées par les entreprises, et déjà reconnues par celles qui sont pionnières sur l’intégration de la neurodiversité : SAP, Microsoft, EY, IBM, Andros.